Financement du développement de l’armée (DEVA)

La commission de la politique de sécurité du National à sa séance du 3 novembre 2015 a opté pour un compromis. Elle propose au plénum d’adopter parallèlement à la réforme de l’armée un plafond des dépenses de 20 mia CHF de 2017 à 2020, non soumis au référendum. La majorité continue d’estimer que l’armée a besoin de 5 mia CHF par an. Selon elle, il faut lancer un nouveau signal en ce sens. La commission a choisi cette option tout en sachant que le Conseil fédéral doit encore présenter son programme d’économies.

Cours de répétition

Pour le reste, la commission n’a pas apporté beaucoup de retouche à la réforme de l’armée qui devrait entrer en vigueur en 2018. Le plénum en débattra si possible lors de la session d’hiver, voire celle de printemps. Un des points de friction est le nombre de cours de répétition et leur durée. Le gouvernement prône six fois deux semaines, le Conseil des Etats cinq fois trois semaines. La majorité du National entend s’en tenir à ce que le plénum avait décidé en juin: les cours de répétition devraient s’effectuer en six périodes de trois semaines.

Programme d’armement

L’armée devrait obtenir une rallonge de 774 mio CHF. Par 18 voix contre 7, la commission de la politique de sécurité du National propose au plénum d’accepter le programme d’armement complémentaire 2015, qui succède aux 542 mio déjà libérés. La modernisation de 2220 camions légers tout-terrain forme la plus grosse dépense. La facture totale devrait donc atteindre 1,316 mia CHF, nettement plus que l’an passé (771 mio) et qu’en 2013 (740 mio). Les Chambres fédérales ont déjà donné leur aval au premier programme, consacré entre autres à l’achat de drones israéliens pour 250 mio. Le reste a été alloué à des simulateurs de tir de nouvelle génération pour le fusil d’assaut 90 (21 mio) et à des véhicules légers tout-terrain destinés aux systèmes techniques (271 mio).

(Source: ATS, 03.11.2015)