Le conseiller fédéral Martin Pfister et son bilan à ce jour

Le 26 mai dernier, le nouveau chef du DDPS avait invité sur la place d’armes de Bure les personnes intéressées, pour tirer un premier bilan de son mandat. La Conférence gouvernementale des affaires militaires, de la protection civile et des sapeurs-pompiers (CG MPS) se réjouit des déclarations du conseiller fédéral Martin Pfister. La CG MPS partage l’avis du chef du DDPS notamment lorsqu’il déclare qu’il faut agir rapidement et avec résolution, ce qui nécessite de regrouper maintenant toutes les forces.

Dans son discours, le conseiller fédéral Martin Pfister a souligné la grande portée des changements géopolitiques en cours et leur impact sur la Suisse. La CG MPS partage pleinement l’avis du chef du DDPS quant aux priorités définies. Ainsi, il sied de poursuivre le développement de la politique de sécurité de la Suisse. À cet effet, des objectifs clairs et des mesures de concrétisation en découlant vont être élaborés dans le cadre des travaux en cours concernant la Stratégie du Conseil fédéral en matière de politique de sécurité, pour lesquels la CG MPS apporte son soutien au chef du DDPS. Toutefois, comparativement à ce qui était le cas jusqu’à ce jour dans les Rapports sur la politique de sécurité qui constituaient le plus petit dénominateur commun à différents offices, la CG MPS attend de ces travaux une concentration plus nette sur la menace accrue et l’énumération plus claire de mesures.

La CG MPS est également d’accord avec le conseiller fédéral Martin Pfister au sujet de la nécessité de remanier en profondeur la politique d’armement en vigueur, les capacités-clés en Suisse devant être renforcées. Il est aussi particulièrement nécessaire d’accélérer les acquisitions et d’en améliorer l’efficience au niveau des coûts. Il n’est pas acceptable que l’acquisition de nouveaux d’armements puisse durer jusqu’à 10 ans. La Stratégie en matière de politique d’armement, qui devrait être prête d’ici à la mi-2025, doit accélérer énormément les processus d’acquisitions. A l’avenir, il faudra par ailleurs renoncer complètement aux «helvétisations» d’armements provenant de l’étranger!

Le nouveau chef du DDPS a pour objectif que l’armée soit en mesure de faire face efficacement aux menaces prévisibles. À cet égard aussi, la CG MPS partage l’avis du conseiller fédéral Martin Pfister. Ainsi, la structure de l’armée doit être adaptée le plus rapidement possible pour que seules des adaptations organisationnelles mineures soient requises lors d’un passage au cas de défense. De l’avis de la CG MPS aussi, le renforcement de la capacité de défense passe inéluctablement par l’intensification de la collaboration avec les pays voisins et avec l’OTAN.

Il est d’une importance capitale que l’armée soit intégralement équipée et dotée du personnel requis. Le nouveau chef du DDPS a noté à raison qu’il est prévisible aujourd’hui déjà que le nombre visé de personnes incorporées dans l’armée ne sera plus atteint dans les années à venir. Cette situation est déjà une réalité dans la protection civile. La CG MPS est d’avis que les mesures réalisées ou actuellement en cours (comme des révisions de lois concernant la protection civile et le service civil) ne sont que des mesures d’urgence qui ne seront pas propres à résoudre les graves problèmes de personnel. Pour cette raison, la CG MPS pense qu’il n’est pas indiqué de perdre du temps dans le contrôle de l’efficacité de ces mesures. Du point de vue de la CG MPS, il faut soumettre le plus rapidement possible des bases constitutionnelles et légales en vue de l’introduction d’une obligation de servir dans la sécurité. Des motions dans ce sens ont été transmises par les Commissions de la politique de sécurité des deux Chambres. Ces motions ont été adoptées par le Conseil national le 5 juin 2025. Elles visent à ce que le Conseil fédéral introduise le plus rapidement possible l’obligation de servir dans la sécurité, en regroupant la protection civile et le service civil.